top of page

Romans

"Il y a deux heures et vingt ans, j’étais une petite fille de huit ans, plutôt bourgeoise, passionnée de livres, passionnée par l’école. Et me voilà aujourd’hui, fille de prisonnier. Fureur. Colère. Tristesse. Incompréhension. Seule dans ma chambre aux murs jaunes, assise au sol, je chargeai un sac de voyage beaucoup trop petit pour contenir ma détresse. Des vêtements. Beaucoup de vêtement. Une brosse à dents. Et des livres. Peut-être aussi des crayons. Oui, c’est ça, on a toujours besoin de crayons. La décision était prise : partir. Quitter le lieu du crime, du mensonge, de la trahison. Le lieu de la honte. Honte d’être moi, honte d’être sa fille, honte de ne rien avoir vu venir, honte d’avoir cru qu’on s’aimait sans mensonge. Oui, il fallait des crayons dans ce sac. Beaucoup de crayons."

Née en 1994 au coeur d’une affaire publique, Mégane grandit dans une famille qui tente de la protéger d’un passé trop lourd. Jusqu’au jour où, adolescente, on lui révèle l’existence de son père biologique – alors incarcéré. La rencontre qui s’ensuit bouleverse tout : le parloir, les lettres, le choc de l’univers carcéral, les questions sans réponses. Des années plus tard, devenue adulte, elle rouvre ce dossier intime : retrouver ceux qui ont croisé la route de cet homme, comprendre ce qu’on lui a caché, affronter les fragments épars d’une histoire entourée de secrets… Cette histoire est basée sur des faits réels vécus par l'autrice.

jus de tomate.png

« De l'air. Il me faut de l'air. Ma gorge hurle, brûle, s'enflamme. Mes jambes battent l'air dans un ultime réflexe de survie. Mon bébé. Il n'a rien demandé. Et pourtant, il va mourir avec moi... »

 

À vingt ans, Mélanie vit à Paris, jongle entre ses études et des petits boulots de nuit. C’est dans un pub qu’elle rencontre Manu, frère du patron, figure protectrice qui devient son compagnon. Ce qui commence comme une relation légère et banale se transforme lentement en un lien toxique fait de jalousie, de contrôle et de silences.

Mel adapte sa vie à celle de Manu, perd ses repères, son indépendance, son estime pour elle-même. Peu à peu, les humiliations, les menaces et les violences s’installent. Une victoire silencieuse, à laquelle elle n’a opposé aucune résistance.

 

Ce roman-témoignage à deux voix donne à la fois la parole à la victime et au bourreau. À travers ce double regard, se dessine la mécanique complexe de la violence conjugale, loin des clichés du monstre et de la victime parfaite.

Pourquoi les femmes restent  porte cette question trop souvent posée avec un soupçon de jugement et pointe du doigt la difficulté à s’identifier en victime quand on ne reconnaît pas encore la violence pour ce qu’elle est.

pourquoi les femmes restent.avif
bottom of page